À propos

Histoire d’un artiste

Pour ses huit ans, Michel reçoit un cadeau qui va changer sa vie : Le violon de son grand-père. Depuis ce jour, la musique ne le quitte plus.

Un an plus tard, il rejoint la classe violon du conservatoire d’Annecy, puis celle d’alto à Chambéry. Le problème, c’est qu’il est boulimique de nouvelles expériences. En autodidacte, il apprend le piano, la guitare…

Il fait une longue pause, quand un matin, il se réveille le bras droit partiellement paralysé. Sale coup pour Michel qui souhaitait intégrer une grande formation classique.

La rencontre de Patrick est déterminante. Ils sellent une amitié inébranlable, et découvrent ensemble la musique irlandaise. Michel au violon, Patrick à la guitare, ils vont de cabaret en cabaret au cours de ces années soixante-dix riches en rencontres artistiques : Marie-Paule Belle, Rufus, Robert Hossein… Mais le partage, c’est également avec Alain, son frère aîné qui, tout juste sorti de l’Ensatt (école nationale des arts et techniques du théâtre), parcourt les scènes parisiennes. Ils partagent le même toit et se retrouvent tard dans la nuit au Sherwood, véritable quartier général de la compagnie Robert Hossein.

Si vivre ses rêves habite chacun d’entre nous, Michel semble doué pour cet exercice. Aucune barrière ne lui semble infranchissable. C’est ainsi qu’ils se retrouve en novembre 1976 à bord de l’Aile Blanche, le voilier familial, en compagnie de son ami et de Claude, la jeune épouse de celui-ci, destination les Îles Canaries dans un premier temps. Voyage initiatique et musical, bien sûr. Mais la chance n’est pas au rendez-vous. Pour une cause inconnue, ils font naufrage, et après six jours de survie, atterrissent sur une des Îles Baléares s’en sortant, indemne, in extremis. Michel aime dire qu’il est né ce jour là.

Coup de la vie ou nouvelle chance, puisqu’â peine remis, il rencontre Lydie.

Sur les traces d’Henry de Monfreid, dont les livres ont nourri l’adolescence de Michel, le jeune couple part à la découverte du monde à bord d’un nouveau voilier, puis s’en retourne à la naissance de leur fille Julie. Les envies de musique sont toujours là. Après un passage réussi par l’aquarelle, Michel associe la musique avec l’écriture. C’est une révélation. Très vite il devient l’auteur-compositeur-interprète incontournable de la région, multipliant les concerts, petits et grands.

En 2003, il rencontre Cyril Clerc Gonnon, compositeur, qui devient son directeur musical. Une année d’ étroite collaboration débouche sur un style très personnel qu’ils appellent « Rock Troubadour ».

Cyril nous parle du Rock Troubadour

La flûte à bec : très utilisée par les ménestrels à la période Renaissance.

Le basson : son ancêtre de la période Renaissance est la bombarde (Douçaine, Courtaud, Fagot). Il apparaît au début du dix-septième siècle à l’âge baroque.

La guitare électrique : elle est précurseur du grand courant électroacoustique. On peut dire, en terme société , qu’elle est de notre génération (Hendrix, Deep Purple, Santana …).

La batterie : depuis combien de temps existe le rythme ? Qui peut répondre du rythme cyclique de la Lune autour de la Terre, du rythme périodique du Système Solaire et du grand rythme des galaxies, pour arriver à notre propre rythme cardiaque et au tempo du musicie. Le rythme existe depuis tout temps…

Le violon électrique : joué par Michel Vitipon, est-il besoin d’en parler ? Il intervient comme un cri qui vient prolonger le chant.

Le nouvel orchestre de Michel Vitipon est ainsi fait : dans l’ordre chronologique, batterie, flûte à bec, basson, guitare et violon. Il est mis en place sur scène un orchestre d’une impressionnante amplitude temporelle. De la nuit des temps à notre temps, les cinq instruments ont ponctué, chacun, une grande époque. Par conséquent, le mariage temporel implique un mariage de sonorités, des timbres particulièrement intéressant.

Chaque instrument étant chargé d’une époque forte, leur timbre présente une fusion harmonieuse, voluptueuse et caractérielle : une alchimie de tradition et de modernité, une nouvelle sonorité.

Cette alchimie temporelle, nous l’avons nommée: «Rock Troubadour».

Malheureusement, cette formation coûteuse ne se produira qu’une fois, faute de de n’avoir séduit, non pas le public, mais les producteurs.

Qu’à cela ne tienne, avec Benjamin Thieriot, le guitariste des Rock Troubadour, rejoint par une autre guitariste de talent, Marjorie Gasiglia, ils enregistrent l’album « Question d’Équilibre », à l’origine de nombreux concerts au cours des années qui suivent avec la formation « Michel et Cetera » .

Aujourd’ hui, Michel est aux commandes de sa guitare et de son violon avec la complicité de ses amis musiciens. On pourrait parler de « Michel Solo », mais il préfère dire: « je suis un French Singer », parce que la chanson française n’est pas qu’une succession de mots habilement tournés, mais une manière unique de marier poésie et musique, que la langue anglaise s’invite à venir séduire la nôtre, et que leurs noces s’écrivent joliment.


Merci à ceux et celles qui m’aident au quotidien dans cette difficile aventure d’artiste. Tout d’abord ceux qui m’ont porté et ne sont plus là.

Alain, mon merveilleux frangin. Nous avons partagé tant de moment, tant de complicité lors de nos créations !

Raoul, mon ami, roi de la lumière, ou l’évidence que le talent se cache derrière la modestie.

Ma jolie famille : Lydie, ma princesse, Julie et Renaud, mes petites lucioles qui éclairent mon âme.

Et mes amis, bien sûr, fidèles et sincères qui me suivent depuis toujours.

Michel